Soutien à ici la terre
Alexandre Pouchkine – « Les Démons »
Galerie Eva Vautier
PROJECTION DE VIDEOS
Dans le cadre du festival Vidéo Ovni organisé par l’hôtel Windsor, la Galerie Eva Vautier organise, jeudi 3 décembre de 18h30 à 20h, une soirée spéciale projections : Anna Byskov, Pauline Brun, Celine Fantino, Alice Guittard, Natacha Lesueur, Cécile Mainardi , Mark Mothersbaugh,
Natacha Lesueur
« Sans titre », 2011, 4m30s. avec AnaÏs Talavera-Arias, assistante Mathilde Agius, merci à elles.
Dans « Sans titre », 2011, film 16mm transféré en vidéo HD, 4m30s, le personnage est filmée les yeux fermées. D’immenses yeux inspirés de ceux des poupées barbies éthniques, sont peints sur ses paupières, en référence à une pratique de lolitas japonaises: brouillage des âges et des repères (on passe d’Hollywood aux mangas). Il s’agit ici d’un screen test, une audition filmé en 16mm transféré en vidéo HD: 3 séquences qui se répètent et se suivent. Le cadrage est serré. Le dispositif statique. Il s’agit quasiment de photomatons en mouvement. Sa tête se détache sur un fond vert, coordonnés à la couleur de ses yeux peints et qui renvoie aux fonds d’incrustation. Ce plan d’environ 5 minutes, multiplie le nombre d’images similaires, et collectionne les variantes d’un même sujet. Au coeur de ce dispositif: la dimension tragique de la photographie et du cinéma: la disparition de l’instant passé au moment même où la pellicule s’imprime. C’est un portrait aveugle. Il lui est impossible de fixer l’œilleton. Pour elle, impossible de nous voir la regardant. Cette situation déclenche un flottement, voir même un retard, dans ses attitudes. Le regard, traducteur de l’intériorité et organe de séduction par excellence, rendue fixe, écarte la communication avec celui qui la contemple. Elle répète lentement les expressions faciales affectées que sa situation lui permet: une collection d’image fixes en mouvement.
Alice Guittard
» La vagues «
Alice Guittard est artiste. Née en 1986 à Nice, France, elle est diplômée de la Villa Arson à Nice. C’est au travers d’éditions, de photographies, de vidéos, de sculptures et d’ex- périmentations qu’Alice Guittard dérive d’histoires en histoires en révélant par bribes les éléments qui constituent ses voyages (Mexique, Japon, Islande, Pé- rou…). À propos de ses recherches méticuleuses, elle cite le concept de séren- dipité, que le créateur du terme, Horace Walpole, définissait comme la décou- verte de quelque chose par accident et sagacité alors que l’on est à la recherche d’autre chose, une définition de l’art en somme.
Cécilé Mainardi
Docteur Gilles and Mister Love,2015 3:26
Docteur Gilles and Mister Love Issue du « Pavillon Cinéma », cette vidéo propose une étrange collision de l’image et du son : la voix de Gilles Deleuze, lors de l’un de ses cours, dans le corps de Jerry Lewis incarnant un professeur d’université en méchante descente de dopage. Un propos en abîme sur le spectacle, les auditeurs, le clown, qui ne renie rien de son tribut au situationnisme.
Anna Byskov
L’Escalier Vidéo, muet, 0’45
L’escalier est une vidéo qui met en scène le rapport entre l’artiste et l’objet. L’action est vouée à l’échec car l’objet est infonctionnel. Ainsi, l’artiste malgré la répétition n’atteint pas le sommet.
À chacun sa vérité 5’00
À chacun sa vérité» est une vidéo qui s’interroge sur l’ambiguïté de la folie à travers quatre personnes qui ragotent sur un voisin bizarre. Au fur et à mesure de leurs discussions, peu intelligentes, ils commencent à s’entremêler pour devenir à la fin, un seul et même personnage.
Pauline Brun
Bob Luke Vidéo, 2013
» Gilbert debout « vidéo
Mark Mothersbaugh
» Mindless Bob « vidéo