Agnès Vitani
L’analyse de la matière est une donnée constante de l’activité d’Agnès Vitani : de là découle la plus grande Barbapapa inconsommable : Barbe Bleue. Nébulante, déclinaison des couleurs de feutres et effilochement des peluches se déploient dans un gonflement magique(Oz ?).
J’aime particulièrement les Rochers. Blue Jean (David Bowie ?), Bleu de travail (Denim ?), Indigo (L’habitat originel de l’indigotier reste cependant inconnu : en Inde, la plante est cultivée depuis plus de quatre mille ans.)…
Les Rochers d’Agnès Vitani ressemblent à des coussins maritimes ou à des pas japonais ; mousses synthétiques recouvertes de toile denim usagées, tachetées de peinture, re-marques « quasi » emblématiques du peintre sur son vêtement. Les objets sont posés dans l’espace et comme ses autres œuvres, c’est à la lumière qu’ils s’exposent particulièrement. Sauter d’un rocher à l’autre, puis s’y étaler…
Enfin, revenons à « l’esprit » de sédimentation qui traverse toute l’œuvre d’Agnès Vitani : les « savons », ses derniers travaux portent l’énigme domestique de cette variation expérimentée de la couleur au travers d’une chimie observée, testée. Un charme oui, le sens de la construction d’une œuvre qui s’expose dans son processus avant même d’être exposée. On dirait une Opale…
La terre à de nouveau tremblé à Los Angeles. Un séisme de magnitude 5,1 s’est produit, samedi 29 mars, dans la banlieue de la ville. La secousse a été ressentie dans une grande partie du sud de la Californie, dans le sud-ouest des Etats-Unis. Ce tremblement de terre est survenu douze jours après une autre secousse de magnitude 4,4 qui avait réveillé les habitants de la mégalopole le 17 mars.**
Aussi, cet ensemble de ballons « de football » forme une ethnie dont aucun recouvrement similaire ni signe extérieur -excepté leurs formats et leurs « 32 faces* »- ne permettrait de les reconnaître. Ces bijoux excentriques, marginaux si l’on s’attache à la sportivité de leurs origines occupent avec délicatesse l’espace qu’aucune sculpture ne peut revendiquer.
* Géométriquement, le ballon à 32 panneaux peut être décrit comme un icosaèdre tronqué soit un polyèdre semi-régulier possédant 60 sommets et 32 faces, 20 hexagonales et 12 pentagonales, dont les arêtes ont toutes la même longueur.
Ingrid Luche