Le film « Filature à la gondole » propose une enquête qui est à la fois une introspection mentale mêlée à une observation architecturale qui nous apporte des indices au fur et à mesure de la dérive. Le personnage central, investigateur du néant, dérive sur une mélodie au piano oscillant entre murmure et provocation, soliloque et confidence, pluralité dialogique des figures du drame sur le silence de l’image qui défile.
Par cette dérive, l’on ne peut obtenir une image stable du mouvement, l’image ne peut jamais prendre, rejetant toujours la formation de la dernière image possible : celle de « celui-qui-essaye-des-directions-différentes-avant-de-trouver-sa-voie-définitive » ; cela rejoint le propos de l’inconnu qui n’a jamais cessé de nous manquer, il n’y a pas de dernière image possible, et c’est donc la finalité de ce film.
Préférant aux résultats tangibles des solutions imaginaires et aux routes toutes tracées leurs chemins de traverses, Alice Guittard analyse sa relation au temps, au regardeur et à la mémoire collective. Son travail a toujours pour point de départ une référence littéraire. Il interroge la notion d’exposition en dévoilant les dessous de la création et de la production. Pour elle, exposition rime avec expédition. Son désir de repousser les limites de l’exposition en inventant à chaque fois un autre format, un autre langage est pour elle une manière de faire naître des analogies surprenantes chez l’observateur.
C’est au travers d’éditions, de photographies, de vidéos, de sculptures et d’expérimentations qu’Alice Guittard dérive d’histoires en histoires en révélant par bribes les éléments qui constituent ses recherches. Dans ses installations, le visiteur devient alors acteur d’une réalité encadrée mais pas limitée. Partant à la dérive dans l’espace, il devient récitant d’un scénario à venir. Par ailleurs, ses installations ne sont jamais l’aboutissement d’un projet, mais simplement une étape. Les projets se prolongent, se racontent, se partagent, s’arrêtent puis reprennent.
Mathilde Villeneuve, Fables travesties, 2014
Alice Guittard, La Moretta, 2019
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Pour le Festival d’art vidéo OVNI
la Galerie Eva Vautier présente dans ses murs
Du 22 novembre au 1er Décembre 201
Deux Vidéo-projections au 1er étage de la galerie
All Roads Go Through a River, 2019
Benoit Barbagli
All Roads Go Through a River, 2019
Monoxyle Portatif (2019)
Version réduite du monolithe, il contient des sangles fixées, pour pouvoir le porter sur le dos, et le déposer n’importe où dans la nature afin de créer des apparitions.
A la croisée des chemins entre Stanley Kubrick, le menhir d’Obélix, un chemin de croix christique, et une sculpture performative moderniste, le Monoxyle portatif tire partie de ces références pour s’imposer comme un incontournable.
Les deux monolithes ont été créés pendant l’été 2019 lors de la résidence Utopia à Ponte-Leccia en Corse.
F.E.U, 2019
France Gayraud, Arnaud Biais, Marc Chevalier,
Agathe Wiesner et Juliette Liautaud
F.E.U., 2019
Avril 2019. Les artistes Arnaud Biais, Marc Chevalier et Agathe Wiesner passent une semaine dans un tas de déchets. Ils sculptent. Émergent des géants : un Spoutnik, une roue de hamster, un château de cartes. Puis ils se font artificiers, c’est l’heure de la mise à feu. France Gayraud et Agathe Wiesner filment le brasier et Juliette Liautaud distille sa musique au dessus des flammes.
Résidence Utopia chez Les Charpentiers de la Corse, avril 2019.
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