Un Dimanche à la galerie
Anna Byskov
De dos, je regarde ma bibliothèque
16.07 | 18h
Merci à Anna Byskov pour la performance-lecture à la galerie, avec comme partenaires les sculptures Hygie et Panacée de Frédérique Nalbandian.
Et merci à tous pour votre présence et votre soutien.
© Performance-lecture, Anna Byskov, de dos, je regarde ma bibliothèque © Galerie Eva Vautier
De dos, je regarde ma bibliothèque est un livre performatif réalisé à partir de textes d’Anna Byskov écrits entre 1994 et aujourd’hui. Ensemble, ils forment un monologue habité de plusieurs voix, fragmenté et lacunaire, dans lequel s’entrechoquent les performances d’Anna Byskov. S’y ajoutent un index et des planches composés collectivement et subjectivement. Retraçant les actions d’Anna Byskov à travers les textes qui en sont à l’origine, cet ouvrage ne s’envisage pas tant comme un regard rétrospectif sur la pratique performative de l’artiste que comme un support permettant de les propulser dans une nouvelle dynamique, une nouvelle interprétation, et ainsi renouveler ce répertoire de gestes et de formes.
‘De dos, je regarde ma bibliothèque
J’ai une belle tasse à thé sur une soucoupe
et ma main commence à trembler.
Je tire une ficelle et je mange un diamant enrobé d’un chocolat.
Je commence à raconter une histoire.’
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Anna Byskov
Née en 1984, vit et travaille à Nice.
Mettant son corps (et parfois son esprit) en jeu dans des actions décalées dans lesquelles le non-sens l’emporte sur la raison (comme plonger jusqu’à n’en plus pouvoir dans une piscine après avoir enfilé un maillot de bain trop grand, ou comme se taper la tête contre les arbres jusqu’à perdre le nord…), Anna Byskov ne rechigne pas à la tâche. Engagée physiquement dans son œuvre, pour la cause de l’autodérision, du burlesque et pour l’envie de tenter l’impossible, ses vidéos comme ses actions montrent une artiste déterminée dans son projet. Anna Byskov se met également en scène en incarnant des personnages extravagants et stéréotypés. Ceux-ci empêtrés dans des conversations saugrenues déploient des dialogues paradoxalement absurdes et plausibles qui tendent souvent à relativiser la notion de folie ou d’idiotie.
Son travail de sculpture s’appuie lui aussi sur cette nécessité de contrer la valeur et la pérennité des choses et c’est donc avec le déséquilibre et le carton qu’elle construit. Comme pour être sûr que rien ne résistera au temps. Qu’une fois montrées, ses formes fragiles tomberont comme elle-même tombe quand elle tente de gravir ses escaliers de papier (L’escalier).