Drawing Now - 2024 I Stand B10
Salon du dessin contemporain
Gérald Panighi - focus
Natacha Lesueur, Joseph Yosef Dadoune, Jeanne Susplugas
2024, Foire, passée
Du 21 au 24 mars 2024
Carreau du Temple, Paris 3ème
Stand B10
Gérald Panighi - focus
Natacha Lesueur
Joseph Yosef Dadoune
Jeanne Susplugas
Un choix curatorial faisant la part belle à des artistes d’une même génération que la galerie suit pour certains depuis de nombreuses années : Gérald Panighi, prince des faits divers, régale les yeux de ses aphorismes cyniques, nébuleuse de pensées torturées. Inspirée par les muses en feu, les icônes mélancoliques et rebelles, Natacha Lesueur présente depuis plus de vingt ans un travail indispensable pour la photographie contemporaine qu’elle mêle à la pratique du dessin, en jouant sur le mélange des genres et des techniques. Jospeh Dadoune, qui vient de sortir une monographie, donne à voir son univers labyrinthique fait de poésie visuelle et de références à l’histoire de l’art. Jeanne Susplugas, enfin, présente un carnet à dessin, évocation de son univers à la fois ludique et torturé.
Camille Frasca, historienne de l'art
Gérald Panighi - focus
De la pratique de Gérald Panighi, nous gardons à l’esprit ces dessins au format raisin, où l’artiste reporte en son centre et par l’entremise du calque, des fragments d’illustrations issus de la culture populaire, des mass médias. L’artiste, face à ce vocabulaire partiellement identifiable, se défie d’apposer sa touche et limite volontairement son intervention à des effets de style : redondance, renversement, recadrage, opposition, superposition. Le dessin lévite, en silence, circonscrit dans l’espace vide, maculé par l’intime, la présence de l’artiste s’immisce par l’entremise de taches et souillures, volontaires ou non. Elles sont dues aux médiums utilisés, résidus de peinture encore fraîche, le gras de la mine graphite accumulée sur la tranche de la main pendant l’opération de transfert revenant hanter le papier.
Photo : Gérald Panighi, Toute ma vie je traverse une periode assez bizarre, 2000, 100 x 100 cm, collection privée
Natacha Lesueur
L’ensemble du travail de Natacha Lesueur est, depuis 1993, essentiellement photographique. Si la photographie détermine en dernière instance son rapport à l’image, elle construit ses images comme des tableaux. L’image photographique vient se poser comme un vernis sur les compositions. Ses préoccupations artistiques s’articulent autour du corps, de l’apparence, de l’apparat et de la relation intime que la chair et l’alimentaire entretiennent.
Photo : Natacha Lesueur, Fee qui fume, 2020, Monotype à la mine de graphite sur épreuve photographique pigmentaire fine art, 75 x 50 cm © Natacha Lesueur
Yosef Joseph Dadoune
L’œuvre de Joseph Dadoune, se situe à la confluence de la vidéo, de la photographie, de la performance, du dessin, de l’architecture et de l’action sociale. Son travail exprime son intérêt pour les tensions entre l’Orient et l’Occident, la vie religieuse et la vie laïque, le pouvoir central et la périphérie, ou encore le réel et l’imaginaire. Ses œuvres résonnent également avec les problématiques coloniales et les questions de genre et d’identité. En 2023, sa première monographie est éditée par Arnaud Bizalion
Photo : Yosef Joseph Dadoune, Fleurs de nuits, Graphite, pastel madame Vermer et huile sur carton, 30 x 30 © Photo Bertrand Michau
Jeanne Susplugas
La démarche de Jeanne Susplugas, engagée et sensible, s’en prend à toutes les formes et stratégies d’enfermement. Elle n’a de cesse d’interroger les relations de l’individu avec lui-même et avec l’autre, face à un monde obsessionnel et disfonctionnel. Avec distance et précision, elle explore un large éventail de médiums – dessin, photographie, installation, sculpture, son, film, réalité virtuelle, verre, céramique, fil de lumière. Autant de langues qui s’enrichissent mutuellement pour créer une esthétique séduisante en apparence mais vite inquiétante voire grinçante. Les ramifications qu’elle élabore créent une œuvre globale riche d’interprétations.
Photo : Jeanne Susplugas, Flying house (N.F.), 2020, dessin, 42 x 30 cm © Jeanne Susplugas