Philippe Perrin
Né en 1964 à La Tronche, près de Grenoble, Philippe Perrin a étudié dans les années 1980 à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble avec Philippe Parreno, Dominique Gonzales-Foerster et Pierre Joseph. L’artiste marque la scène artistique internationale avec des œuvres où action et réalité s’entrechoquent en utilisant les codes de la violence sportive, policière, sociale, religieuse et intime.
Subversive, provocante, l’oeuvre de Philippe Perrin remet en question notre rapport à l’art. François Villon, le Caravage, Louis Mandrin, Arthur Cravan, Mesrine composent un panthéon sulfureux qui nourrit son inspiration. S’inventant une légende noire et dorée, Philippe Perrin est la figure virevoltante d’un monde où se mêlent fiction et réalité. Flingues, lames de rasoir, menottes, couteaux géants, couronnes d’épines sont autant de sculptures irradiant la galaxie Perrin. La photographie y est traitée sur le même plan que la sculpture, le dessin, la vidéo ou l’installation. Elle est le miroir décalé qui dresse l’autoportrait d’un artiste tour à tour voyou, brigand, boxeur, victime.
« J’aime que mes œuvres donnent cette impression de prendre le voyeur en otage. L’indifférence n’a pas sa place. Le seul moyen de s’en sortir indemne est la réflexion, et ce, quelle que soit la culture de chacun. C’est l’intelligence qui pourra aider à sortir de ce mauvais pas ou l’harmonie physique et mentale avec l’objet concerné ».