13 mai au 14 juin 2014
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Quatre femmes, quatre artistes, quatre sensibilités, quatre visions colonisent la Galerie Eva Vautier. Elles nous guident dans l’exploration des strates cachées. Que se passe-t-il sous les salles d’expositions, derrière les murs ? Les créations prennent vie en sous sol, à travers le plafond, traversent les murs, s’expriment et se dévoilent, s’affirment malgré les murs blancs qui semblent vouloir les contenir. Elles se saisissent physiquement ou spirituellement du lieu et y suspendent l’inconscient de leur expérience, les traces du passé qui nous hante et nous possède, traces de ce qui sera, de l’histoire familiale, de l’histoire du lieu. De la fumée, du bois en suspension, du feutre, du charbon qui pousse, de la continuité des lignes dans l’espace, les pièces naissent et se développent, leur croissance semble arrêtée, suspendue dans le temps.
Alice Guittard fait de ses performances des livres et de ses livres, des vidéos. A moins que ce ne soit l’inverse. Inventant une littérature bien à elle, elle se prend pour une exploratrice, mais sans outil ni preuve scientifique à l’appui. Ce qui importe n’est pas le sommet à atteindre, mais les dérives qu’il génère. L’espace éditorial est alors une vallée de plus où se perdre, pour y tordre la syntaxe des mots et leur signification.
Mathilde Villeneuve
Pauline Brun s’est formée à la danse contemporaine au Conservatoire National de Nice avant d’intégrer la Villa Arson, puis les Beaux-Arts de Paris. Elle poursuit actuellement ses recherches sur le corps et l’espace au Centre Chorégraphique National de Montpellier au sein de ex.e.r.ce – études chorégraphiques : recherche et représentation. Son travail questionne autant l’espace d’exposition que sa représentation à travers des œuvres en volume, des interventions in situ et des vidéos.
Agnès Vitani prélève, consume, recompose, étire et reforme les éléments et les matériaux qui dans l’intrigue de ses démarches, recouvrent des identités autrement présumées. Consommée, la matière est réhabilitée, vécue, banalisée ou marginalisée. Ces adjectifs ne sont pas concurrents selon le point de vue que nous lui portons.