Marc Chevalier
Pouvoir faner, vouloir fleurir
Exposition à venir
Du 14 décembre 2024 au 8 février 2025
Vernissage le vendredi 13 décembre à 18h
La Galerie Eva Vautier est heureuse de présenter pour la seconde fois une exposition personnelle de l’artiste Marc Chevalier. Après sa première exposition en 2020, Les tableaux n’existent pas, où il repoussait les limites de la peinture, Marc Chevalier nous propose cette fois un dialogue entre œuvres récentes, spécialement créées pour cette occasion, et pièces plus anciennes.
Diplômé de la Villa Arson à Nice en 1993, Marc Chevalier participe à la création de La Station (artist run space) en 1996. Après un parcours artistique qui le mène de Paris à Berlin, il revient en 2012 à Nice, où il poursuit aujourd'hui ses expérimentations. Pour lui, l’idée ne précède pas l’œuvre, elle s’élabore durant la fabrication de celle-ci, au gré d’actions et de rétro-actions entre forme et contenu.
Artiste à la pratique protéiforme, il explore différents modes d'expression, refusant de se limiter à un seul langage artistique ; ainsi l’on peut voir transparaître au travers d’une sculpture les rémanences d’un dessin, d’une peinture ou d’une performance. Chaque œuvre témoigne d’une inspiration multi-médiumnique, par laquelle la perception du regardeur se construit et s’affine. Marc Chevalier donne l’impulsion à une prise de recul, il nous convie à faire l’expérience d’une contemplation active.
A l’étage de la galerie, Marc Chevalier a choisi d’inviter la réalisatrice Sandrine Perrin à présenter son film Kilomètre 84, Jacques Perrin.
Kilomètre 84, Jacques Perrin a été réalisé à partir d’images et de sons captés par un dispositif autonome : la boîte noire d’une voiture, témoin impassible d’une situation critique. Un plan-fixe déroule les images d’un accident ; les passagers du véhicule frôlent la mort et son ombre planera sur tout le film. Puis, d’autres protagonistes entrent en jeu, via les conversations téléphoniques enregistrées à l’intérieur de l’habitacle : la famille proche, les secours. Tous se trouvent pris dans une bande son parfois chaotique, tandis qu’à l’écran s’écoule le flux banal d’une autoroute de vacances. Le film s’écrit seul, servi par un présent qui semble soudain traversé par un arc électrique fictionnel. Le réel se transpose dans un double aux accents tragi-comiques, où se révèle la condition humaine.