Anne-Laure Wuillai
Îlots
Exposition à venir
Du 18 octobre au 29 novembre 2025
Vernissage le vendredi 17 octobre à 18h
Pour sa première exposition personnelle à la galerie, Anne-Laure Wuillai propose une série d'œuvres inédites qui interrogent nos représentations du paradis touristique. L'eau, élément central de la recherche plastique de l'artiste, fait écho à La quadrature du cercle, son exposition personnelle présentée au Palais Lascaris dans le cadre de la Biennale des Arts et des Océans.
Diplômée de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2014, l'artiste développe depuis plusieurs années une démarche singulière de collecte et d'archivage. Elle constitue méthodiquement un inventaire d'échantillons : eaux prélevées, sédiments récoltés, fragments de rivages soigneusement répertoriés, conditionnés et classés selon des protocoles qu'elle établit. Cette approche quasi-scientifique révèle l'absurdité de vouloir contenir l'immensité océanique dans des systèmes de mesure à échelle humaine. Les océans s’intègrent dans des flacons, les mers dans des sachets plastiques étiquetés, tandis que le ciel se mesure en cinquante-trois nuances de bleu.
Anne-Laure Wuillai déploie dans l'exposition un bestiaire d'archétypes balnéaires : piscines aux formes parfaites, îlots marins idéalisés, plages privées aux accès contrôlés. L'exposition confronte une mer convoitée et un désir de paradis, à une orchestration économique centrée sur la station balnéaire. Le paysage se consomme littéralement et la mer devient une marchandise, au cœur d’une économie touristique où se côtoient marchands de glace et boutiques de souvenirs, pour acheter un moment d’oisiveté.
À l’étage de la galerie, l’exposition se poursuit avec la présentation d’un projet global réalisé pendant une année de résidence de recherche et de création sur l’île de Porquerolles, en collaboration avec le Parc National de Port-Cros et le Frac Sud en 2023. Les visiteurs découvriront également à l'étage, une vidéo d'Hélène Baillot et Raphaël Botiveau, fruit de cette même résidence. L'œuvre vidéo Il faut imaginer une île, révèle un travail minutieux de collecte : récits glanés auprès des habitants, témoignages, fragments sonores et visuels composent un véritable cabinet de curiosités contemporain.
Avec le soutien aux galeries / exposition du Centre national des arts plastiques

© Anne-Laure Wuillai, 2025


Hélène Baillot et Raphaël Botiveau
Il faut imaginer une île, 2022
À partir de différents récits recueillis à Port-Cros et Porquerolles, Hélène Baillot et Raphaël Botiveau ont pu constituer une collection d’informations, d’images et de sons digne d’un cabinet de curiosités. Les artistes révèlent les richesses souvent méconnues du patrimoine des îles, du point de vue des populations qui les peuplent et s'y côtoient : habitants, visiteurs, agents du Parc, espèces vivantes non-humaines... L’ensemble du Parc national, et plus particulièrement l’île de Porquerolles, subit chaque année une pression touristique qui fragilise ses espaces naturels. Rien de plus paradoxal que de se concentrer dans des lieux exceptionnels de contemplation et de ressourcement, si c’est notre présence même qui les met en péril.
Coproduction : Frac Sud, Voyons-Voir, Parc national de Port-Cros