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Avec Plaisir 3

Exposition collective – Avec Plaisir 3

Exposition collective et évolutive

du 12 décembre 2020 au 16 janvier 2021

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Ben, Benoît Barbagli, Mona Barbagli, Tom Barbagli, Olivia Barisano, Arnaud Biais, Tristan Blumel, Evan Bourgeau, Pauline Brun, Marc Chevalier, Alexis Cicciù, Joseph Yosef Dadoune, Nicolas Daubanes, Kristof Everart, Anne Favret et Patrick Manez, Aimée Fleury, Gregory Forstner, Camille Franch-Guerra, Jacqueline Gainon, Alice Guittard, Jacques Halbert, Laurie Jacquetty, Jiyoon Jang, Douglass Laclass, Natacha Lesueur, Fiorenza Menini, Gilles Miquelis, Frédérique Nalbandian, Gérald Panighi, François Paris, Charlotte Pringuey-Cessac, Caroline Rivalan, Omar Rodriguez Sanmartin, Justin Sanchez, Jean de Sagazan, Simone Simon, Cedric Teisseire, Agnès Vitani, Agathe Wiesner et Anne-Laure Wuillai.

La Galerie Eva Vautier vous invite à découvrir et partager l’exposition Avec Plaisir #3 dans un accrochage évolutif présentant une sélection de nouvelles œuvres originales et d’éditions des artistes de la galerie et de leurs invités. 

 

Durant cette période si particulière pour nos artistes, nous avons à coeur de les soutenir.  Quoi de mieux que tous les réunir pour vous ?

Gerald Panighi – L’odeur est la principale préoccupation du chien

Gérald Panighi & Laurie Jacquetty

 

Exposition jusqu’au 30 novembre 2020

Galerie Eva Vautier 0141 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0148 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0149 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0152 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0155 Panighi-Jacquetty 2020
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Galerie Eva Vautier 0141 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0148 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0149 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0152 Panighi-Jacquetty 2020
Galerie Eva Vautier 0155 Panighi-Jacquetty 2020
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La galerie invite le duo Gerald Panighi et Laurie Jacquetty dans une exposition inédite.
Les artistes nous proposent un regard sur l’espèce humaine à travers des dessins légers où ils pointent la beauté et le cynisme des hommes dans des saynètes du quotidien qui nous renvoient à notre propre réalité.

Gérald Panighi

Né en 1974 à Menton, vit et travaille à Nice, Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’art Villa Arson, Nice

 

« Bien sûr en voyant pour la première fois les petites vignettes de Gérald Panighi envahissant tout un mur avec une certaine désinvolture comme s’il ne s’agissait que de banals Post-It, mon regard s’est égaré sur cette atomisation étourdissante. C’est qu’il y a à voir et à lire dans l’oeuvre de Gérald.

Immédiatement, mais c’est certainement un peu idiot, je me suis dit qu’il avait dû se repaître de pas mal de Strange comme beaucoup de garçons de sa génération et peut être même tomber dans son enfance sur des numéros traumatisants de “Détective” dans lesquels les coups portés, en dépit de l’hyper-expressivité des individus dessinés par Angelo Di Marco, ne génèrent pas que des onomatopées. A cette époque lointaine de sa vie, il est peut- être aussi demeuré assez perplexe devant le « Ceci n’est pas une pipe » de Magritte, une anti-tautologie si séduisante, après tout… Si la représentation n’est pas le réel, la dissociation conjuguée sur le mode cher aux surréalistes possède un charme encore plus abscons. Rien de plus énigmatiquement ensorcelant que ce dysfonctionnement assumé de l’image.

On l’a apprécié chez Magritte comme on l’a vénéré dans les années 80, dans le monde plus trivial de l’illustration chez Glenn Baxter… L’absurde est la réponse occlusive à toutes les spéculations dérisoires et c’est bien précisément cela qui parvient à être délicieusement jouissif sans jamais suinter la moindre prétention dans les créations de Gérald Panighi. »

Michèle Goarant, 2011

Laurie Jacquetty

Née en 1990 à Menton, vit et travaille à Menton, Diplômée de l’École Nationale Supérieure d’art Villa Arson, Nice

 

Dans son journal dessiné « Quand je m’ennuie je dessine mon chien » Laurie Jacquetty met en scène son chien Patsy pour raconter des anecdotes sur la vie quotidienne. A la fois poétiques, tendres, drôles et mordantes ses histoires sont dessinées d’un simple trait fin et sensible à l’encre avec quelques touches d‘aquarelle.

Ses sculptures dénotent aussi une économie de moyen : elles sont fabriquées à partir d’une collecte de matériaux pauvres, d’objets récupérés, dérisoires et précaires. Evoluant au fur et à mesure des trouvailles et des combinaisons, elles ne sont pas pensées comme une forme achevée mais exécutées dans une certaine urgence avec ce qui s’offre spontanément à elle et avec des gestes élémentaires rappelant ceux de l’enfance. Ses assemblages de bric et de broc prennent le sens de l’habitation, du refuge et renvoient à l’idée de catastrophe à venir même si elles peuvent prêter à sourire par leurs associations parfois fortuites et leur caractère naïf.

Dossier de presseRevue de presse
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Exposition collective – 1 mètre de distance

Exposition Collective

 

1 mètre de distance

 

Exposition du 13 juin au 30 juillet 2020

 

© Vue d’exposition, 1 mètre de distance, 2020, galerie Eva Vautier, Photos François Fernandez

En guise de vernissage, et pour fluidifier les visites, nos portes seront ouvertes de 10h à 19h, le samedi 13 juin
L’accrochage évolutif présentera une sélection de nouvelles œuvres originales des artistes ainsi que des invités de la galerie Eva Vautier. En lien direct avec le confinement que nous venons de vivre, l’exposition offre aux visiteurs une nouvelle facette de leur élan créatif sous une certaine contrainte.
Avec : Benoît Barbagli et Aimée Fleury, Tom Barbagli, Arnaud Biais, Evan Bourgeau, Pauline Brun, Anna Byskov, Marc Chevalier, Joseph Dadoune, Nicolas Daubanes, Kristof Everart, Anne Favret et Patrick Manez, Forstner Gregory, Camille Franch-Guerra, Jacqueline Gainon, Marie Genin, Anne Gérard, Alexandra Guillot, Alice Guittard, Laurie Jacquetty, Sandra Lecoq, Gilles Miquelis, Frédérique Nalbandian, Gérald Panighi, François Paris, Charlotte Pringuey-Cessac, Caroline Rivalan, Omar Rodriguez Sanmartin, Justin Sanchez, Simone Simon, Cedric Teisseire, Florent Testa, Ben Vautier, Agnès Vitani, Agathe Wiesner, Anne-Laure Wuillai et Junko Yamasaki.

© Vue d’exposition, 1 mètre de distance, 2020, galerie Eva Vautier, Photo François Fernandez

© REV, Charlotte Pringuey-Cessac, série de 12 dessins, 1 mètre de distance, 2020, galerie Eva Vautier, Photo François Fernandez

© Vue d’exposition, 1 mètre de distance, 2020, galerie Eva Vautier, Photo François Fernandez

© Vue d’exposition, 1 mètre de distance, 2020, galerie Eva Vautier, Photo François Fernandez

© Vue d’exposition, 1 mètre de distance, 2020, galerie Eva Vautier, Photo François Fernandez

 

 

Revue de presse : 

 

Art Côte d’Azur

 

Marc Chevalier – Les tableaux n’existent pas

Marc Chevalier
Les tableaux n’existent pas

Exposition du 15 février au 30 mai 2020

 

 

Ancien élève de la Villa Arson à Nice, Marc Chevalier en est diplômé en 1993. Il participe à la création de La Station en 1996, part ensuite à Paris puis à Berlin. Revenu à Nice en 2012, c’est désormais ici qu’il poursuit ses recherches artistiques sur, entre-autre, la représentation des mots: l’image mentale qu’il suscitent. C’est de ce désir que l’exposition Les tableaux n’existent pas est née. Il propose de transcender l’idée du tableau. La Galerie Eva Vautier, telle un « white cube » imparfait singulier, avec ses arrêtes et ses irrégularités, devient lieu de fabrication à la recherche de la vérité de l’imaginaire du tableau.

Entre installation et performance, cette proposition est dans la continuité de son intervention lors de l’exposition Supervues, en 2016, à l’Hôtel Burrhus de Vaison-la-Romaine. Il devait alors, dans l’urgence, créer une œuvre dans une chambre d’hôtel. Partant de ce que l’on y trouve habituellement,suffisamment neutre pour ne déplaire à personne mais pas assez original pour marquer l’esprit del’habitant de passage. L’artiste se pose alors la question de la représentation physique de l’idée dutableau. Est-ce une image ? Une peinture ? Un cadre ? A quoi pensez-vous en entendant le mot«tableau» ? Est-ce une idée radicale ou une idée bourgeoise ? A quoi sert le tableau ? Une question en entraînant une autre, le tableau doit-il servir à quelque chose ? Qu’est ce qui le rend beau oulaid ? Est-ce un signifié protéiforme ? Le trait posé est une tentative, pas forcément réussie, de l’idée«tableau». Comment le besoin de représentation va-t-il se concrétiser ?

 

Texte de Catherine Macchi

 

 

Les manivelles de la splendeur, 2020, Feutre gouache, 185 x 207 cm


Vue d’exposition

 

Les tableaux ont peur de naître, 2020 Feutre gouache, 185 x 260 cm

 

 

Une chose qu’on a cru savoir, 2020Feutre gouache, 31 x 44 cm

Vue d’exposition

Photos François Fernandez

Sur les murs de la galerie Marc Chevalier propose de venir « réfléchir à main levée » sur l’objet tableau et la place qu’il occupe dans notre représentation mentale de l’art.
« Quand nous fermons les yeux et que nous entendons le mot arbre ou caillou, nous nous figurons quelque chose, une vision archétypale nous vient à l’esprit. Mais que voyons nous quand nous entendons le mot peinture ? »

 

 

Exposition collective – Avec Plaisir 2

Avec Plaisir 2

 

L’exposition est prolongée avec de nouvelles oeuvres, jusqu’au 1er février 2020

 

Benoît Barbagli, Tom Barbagli, Olivia Barisano, Arnaud Biais, Ben, Jeanne Berbinau-Aubry, Evan Bourgeau, Marc Chevalier, Joseph Dadoune, Nicolas Daubanes, Sandra D. Lecoq, Kristof Everart, Gregory Forstner, Camille Franch-Guerra, Jacqueline Gainon, Anita Gauran, France Gayraud, Alice Guittard, Jacques Halbert, Geoffrey Hendricks, Laurie Jacquetty, Douglass Laclass, Natacha Lesueur, Juliette Liautaud, Gilles Miquelis, Frédérique Nalbandian, Caroline Mary, Gérald Panighi, Ben Patterson, François Paris, Florian Pugnaire, Charlotte Pringuey-Cessac, Caroline Rivalan, Omar Rodriguez-Sanmartin, Manon Rolland, Simone Simon, Florent Testa, Agnès Vitani, Agathe Wiesner, Anne-Laure Wuillai

 

Exposition du 14 décembre 2019 au 1er février 2020

 


Florent Pugnaire, Tôle sanglée – Photo François Fernandez
La Galerie Eva Vautier vous invite à découvrir et partager, dans un accrochage évolutif expérimental, une sélection de nouvelles œuvres originales de 40 artistes, dessins, peintures, photographies et sculptures.
Egalement, de nombreuses éditions limitées d’artistes spécialement pour Noël, des sérigraphies, des objets, des T-Shirts d’artistes, des catalogues…

OVNi à la Galerie Eva Vautier

OVNi à la Galerie Eva Vautier
Deux vidéo-projections au 1er étage

du 22 novembre au 30 novembre

 

 

All Roads Go Through a River, 2019
Benoit Barbagli

 

All Roads Go Through a River, 2019

 

Monoxyle portatif (2019)
Version réduite du monolithe, il contient des sangles fixées, pour pouvoir le porter sur le dos, et le déposer n’importe où dans la nature afin de créer des apparitions.
À la croisée des chemins entre Stanley Kubrick, le menhir d’Obélix, un chemin de croix christique et une sculpture performative moderniste, le Monoxyle portatif tire parti de ces références pour s’imposer comme un incontournable.
Les deux monolithes ont été créés pendant l’été 2019 lors de la résidence Utopia à Ponte-Leccia en Corse.

 

F.E.U, 2019
Arnaud Biais, Marc Chevalier, France Gayraud, Juliette Liautaud, Agathe Wiesner

 

 

F.E.U., 2019

 

 

Les artistes Arnaud Biais, Marc Chevalier et Agathe Wiesner passent une semaine dans un tas de déchets. Ils sculptent. Émergent des géants : un Spoutnik, une roue de hamster, un château de cartes. Puis ils se font artificiers, c’est l’heure de la mise à feu. France Gayraud et Agathe Wiesner filment le brasier et Juliette Liautaud distille sa musique au-dessus des flammes.
Résidence Utopia chez Les Charpentiers de la Corse, avril 2019.

Simone Simon « CORPS / VOIX Territoires de l’intime »

Simone Simon


 

Simone Simon, Sans titre, extrait de la série NU – Zoé, 2019

 

Exposition du 27 septembre au 30 novembre 2019

 

Curatrice Chiara Palermo
Présentation et signature du livre NU, Simone Simon
Préface de David Le Breton, texte de Chiara Palermo

 

 

Cette exposition propose un paysage fait de corps et de voix. Au travers de photographies de quelques nus de femmes et de leurs espaces de vie, Simone Simon nous offre des témoignages et dessine une carte d’émotions où la nudité reste sur le fond, pour laisser émerger une redéfinition de l’intimité. La diffusion des nouvelles technologies semble proposer des espaces non seulement d’exposition de soi, mais aussi « d’exhibition de soi » et de dévoilement de la vie intime : dans le rythme accéléré de l’auto-portrait par le selfie, le partage immédiat dans les réseaux sociaux, le déplacement de la relation entre privé et public dans les dispositifs de contrôle imposés par nos sociétés.

Les femmes qui ont posé nues devant l’objectif de Simone Simon livrent des réflexions tantôt existentielles, tantôt esthétiques, parfois brutales. Elles racontent leur combat pour être pleinement elles-mêmes, en se réappropriant la temporalité d’une narration et d’un échange qui, avec la nudité, redéfinit une autre vision du monde. Les portaits réalisés par l’artiste se construisent ainsi par des images, des textes et des voix pour rétablir avec ces médiums une dimension propre à l’intime et à ses contours flottants. Contre la proposition d’une société qui semble tout dévoiler en transparence, le récit proposé par Simone Simon offre une intimité faite de non-dit, de constellation de sens, de partages incertains, de dialogues en train de se faire.

C’est ainsi que l’artiste nous propose une réflexion sur les médiums et les temporalités des échanges qui définissent nos territoires d’intimité.

La philosophe Chiara Palermo, commissaire de l’exposition sera présente lors du vernissage à la galerie Eva Vautier à Nice, aux côtés de Simone Simon, le 27 septembre 2019.

Photographe de métier, Simone Simon développe depuis quinze ans une pratique artistique mêlant prises de vue, vidéos, enregistrements sonores et témoignages écrits. Chacun de ses projets est construit de façon pragmatique, pour rendre une réalité brute, souvent poétique. Ancrée dans une démarche sociale voir anthropologique, Simone Simon cherche dans les sujets qu’elle capte un témoignage vivant, un réalisme touchant aux vies des femmes dans la banlieue (Les portes du Saint-Pierre, éd. Le Passager Clandestin), à l’univers de la boxe (Boxing club, court métrage), aux anonymes (Sur le passage de quelques personnes à travers…), à l’absence et à l’abandon (Souriez on se détruit, Ainsi va la lumière), aux souvenirs d’enfance (Ne regardez pas le renard passer).

La vie est un film

Exposition « La vie est un film » Ben et ses invités au 109

Exposition du 15 juin au 19 octobre 2019

Le samedi 19 Octobre 2019 à partir de 18h33 

Présentation et signature du catalogue « La vie est un film »
À l’occasion du finissage de l’exposition de Ben et ses invités
Au 109,  89 route de Turin, Nice

 

Les éditions In Fine publient, dans le cadre de « Nice 2019, L’Odyssée du cinéma », le catalogue de l’exposition de Ben au 109 « La vie est un film » (15 juin – 19 octobre). L’ouvrage sera signé par l’artiste et ses invités à l’occasion du finissage de cette exposition qui a réuni plus de 500 œuvres de Ben ainsi que celles de ses 64 invités (poésie, peinture, dessin, installation, vidéo, performance, sculpture, graffiti, etc.) et foulée par plus de 10 000 visiteurs.
Construit selon les sections établies par Ben dans son exposition, le catalogue offre une lecture rétrospective de l’œuvre de l’artiste présentant successivement son parcours historique et contemporain ainsi que sa collection dont 92 œuvres ont été présentées pour l’occasion. Une double page est également consacrée à chacun des artistes, comprenant leurs réponses aux questions posées par leur hôte (Quelles sont les limites de l’art ?, Quelles sont les limites de la vérité ?, Quelles sont les limites du cinéma ?) ainsi qu’une vue de leur œuvre in situ.
À 18h33, la signature du catalogue, en présence des artistes, marquera un nouvel acte de « La vie est un film » à l’issue duquel le ring de Ben sera la scène de concerts de musique Nissarte et Occitane. L’exposition fermera définitivement ses portes à 22h.
L’Entre-Pont, fédération d’une trentaine de compagnies de spectacle vivant, lancera sa saison 2019/2020 avec la compagnie Gorgomar qui se produira à 21h avec « Le Grand Orchestre de Poche ». La soirée se poursuivra à 22h par un set électro-occitan de Dimitri from Panisse, jusqu’à minuit.

 

 

 

 

 

 

Le 109

89 route de Turin 06300 Nice

Mail [email protected]
Site Internet le109.nice.fr

Facebook le109nice
Contact expo 07 66 38 02 02

Horaires d’ouverture

Du mardi au samedi de 13h à 19h

Entrée libre

Accès au 109

Bus : Lignes 4, 6, 16 et 89
Tramway : Arrêt Vauban puis correspondance bus 6 arrêt Abattoirs ou 10mn à pied Train : Gare de Riquier et gare de Pont Michel
Vélo Bleu : Station route de Turin et station boulevard Vérany

Parking gratuit

 

Communiqué de presse

Pour célébrer le centenaire des studios de la Victorine, la ville de Nice programme Nice 2019, L’odys-sée du cinéma, une année entière d’expositions et d’événements visant à valoriser l’histoire du cinéma et la production cinématographique actuelle à Nice. Le 109, sur le site des anciens abattoirs, route de Turin, est un lieu aux dimensions hors normes converti par la municipalité en pôle de création contemporaine.
Au sein de ce vivier artistique, la Ville de Nice et le collectif d’artistes La Station, avec le soutien d’Éva Vau- tier, invitent Ben Vautier pour une grande exposition d’été titrée : La vie est un film. Plus de 500 œuvres de Ben, retraçant 50 ans de création, seront installées dans la grande halle de plus de 2000 mètres carrés, qu’il a choisi de partager avec des invités, artistes, amis de longue date ou jeunes créateurs. Cet espace en per-pétuel mouvement accueillera production filmée, événements, performances et débats, si chers à l’artiste.

Figure artistique majeure de la seconde moitié du XXe siècle, Ben est connu pour ses actions et sespeintures. Sa production, à la fois réflexion philosophique et impertinente sur l’art, intègre notre quotidiendans ce qu’il a de plus particulier. L’éthnisme, l’ego ou la vérité constituent également des questionnements chers à son œuvre.
L’histoire de Ben et son art sont profondément ancrés dans le territoire niçois. Il a quatorze ans quand ils’installe à Nice avec sa mère. Dix ans plus tard, à la fin des années 50, il ouvre une boutique de disquesd’occasion, 32 rue Tonduti de L’Escarène. Rapidement, il en transforme la façade en accumulant quantité d’objets. Le Magasin de Ben est né. Ce lieu de rencontres et d’expositions devient le rendez-vous des prin- cipaux artistes de l’École de Nice : Ben est convaincu que « l’art doit être nouveau et apporter un choc ».Dès 1959, il réalise de nombreuses performances, dont « Je signe la vie » ou « Regardez-moi cela suffit »sur la Promenade des Anglais. En 1963, il invite George Macunias à Nice pour le premier Festival Mondial Fluxus et Art Total en France. Acteur historique de ce mouvement, à cette occasion, Ben signe Nice « œuvre d’art ouverte » sur le Mont Alban.
Lorsque le Magasin de Ben intègre la Collection Permanente du Centre Georges-Pompidou en 1975, il transfère ses activités chez lui, sur la colline de Saint-Pancrace. Ben poursuit l’organisation d’expositions avec notamment Supports/Surfaces, la Figuration Libre et lance les premiers débats Pour ou contre.
Très impliqué dans la scène contemporaine, Ben soutient depuis toujours de jeunes artistes, encourage lesrencontres, et donne son point de vue sur l’actualité, au départpar des tracts, des affiches et journaux, au- jourd’hui par des newsletters riches et régulières.

L’événement Nice 2019 : L’odyssée du cinéma, résonne aussi comme un appel à l’importante pro-duction iconographique de Ben. Caméra au poing depuis 60 ans, il a constitué un fonds filmique considé- rable, suivant l’évolution des techniques, leurs supports et leurs usages. Aux terrasses de cafés ou lors d’évé-nements artistiques, il capte des moments, interpelle de nombreux anonymes et artistes qu’il convoque surl’instant.
Plusieurs événements seront organisés pendant la durée de l’exposition avec des projections de cinéma en plein air, des performances, des ateliers et des concerts. Moment phare de cette exposition, la soirée du ver- nissage sera également le lancement de la saison 3 d’Éclairage Public, un week-end jalonné de rendez-vous créatifs et conviviaux réunissant toutes les pratiques des acteurs artistiques et culturels implantés au 109. Les concerts qui feront suite au vernissage, le vendredi 14 juin, rassembleront des artistes d’expressions niçoiseet occitane, Nux Vomica et Mossu T & Papet J (Massilia Sound System), témoins vivants et festifs des cultures régionales, autre sujet fondamental dans la réflexion de Ben. Placé au centre d’une rétrospective ambitieuseet panoramique sur la création à Nice, c’est un Ben libre comme il l’a toujours été, et foisonnant d’idées qui fera son cinéma total.

 

 

 

 

Je signe Nice, 1963, Mont Alban © Ben Vautier

Exposition

 

Ben – Parcours historique

L’exposition s’ouvre par une partie historique présentant une sélection d’œuvres clés de Ben des années 1958 à 1978. Ces témoignages retracent la quête d’un langage formel personnel qui mène aux premièresécritures. Au départ simples signalétiques, les affiches produites dans son magasin lancent des appels auxréunions, rencontres et échanges. Épine dorsale de la communauté artistique à Nice, le Magasin de Ben devient la source d’expérimentation, de gestes et d’actions, au même titre que la Promenade des Anglais, la rue et les bistrots. Il entame ainsi des actions de rue, dans la lignée du mouvement Fluxus, qu’il importe en France et dont il devient l’un des grands protagonistes.

À la fin des années 50, Ben signe tout, s’appropriant ainsi, par ses images et ses actions, le monde comme un tout. Pour illustrer ces années, des documents de l’époque sont présentés : affiches, archivesphotographiques et vidéos.

Recherche des formes / bananes et premières écritures (1955-1967)

Lorsque Ben débute sa carrière artistique, au milieu des années 1950, il se frotte à toutes les théories et pratiques dans le but premier de trouver un langage formel personnel, d’inventer quelque chose d’inédit, au-delà du répertoire existant. Dès 1955, il retient la forme, à la fois abstraite et phallique, de la banane, qu’il déclare aussitôt comme sa création personnelle et réalise toute une série de dessins, sur différents supports, à l’encre de Chine sur papier.

À partir de 1958, Ben découvre le potentiel des écritures. Au départ dans son magasin de disques d’occasion, celles-ci sont à la fois des informations destinées aux visiteurs et des écrits publicitaires, comme « Le Bon Lait », ou même des marques, telles que Coca-Cola. Les panneaux d’information sont alors faits de bois et écrits à la peinture à l’huile. Plus tard, il développe sa propre technique, en écrivant directement sur latoile, avec une pipette remplie de peinture acrylique, traçant une nouvelle calligraphie distinctive. Le signifié prend le dessus sur le signifiant.

 

Laboratoire 32 Magasin de Ben, 1959-1973, Nice © Ben Vautier

Le Magasin (1958-1973)

Le Magasin, œuvre de Ben conservée actuellement au Centre Georges-Pompidou, reflète la vitalité dece magasin de disques qui faisait aussi fonction de point de rencontre pour la scène artistique niçoise, degalerie, de lieu d’exposition et de manifestation pour tous types de performances.

Dans les années 1950, le magasin de Ben est non seulement l’espace artistique le plus vivant de la ville mais aussi la galerie offrant l’éventail le plus large d’expressions artistiques. La programmation de Ben est ouverte aux nouveautés et expérimentions, ancrée sur un réseau régional d’artistes. Le magasin de Ben est l’un des lieux porteur de l’Ecole de Nice et à partir de 1963, le point de départ de nombreuses actions Fluxus, dont il devient le quartier général.

À cette époque déjà, Ben s’intéresse à la théorie de l’ethnisme de François Fontan dont il sera l’un des disciples les plus fervents. C’est encore une fois au Magasin que se retrouve le mouvement engagé notamment en faveur des minorités linguistiques et culturelles – une question qui, pour Ben, n’a en rien perdu de son actualité.

Fluxus

En 1962 à Londres, pendant le Festival of Misfits, Ben rencontre Georges Maciunas, fondateur et personnage central de Fluxus. Plus qu’un mouvement, Fluxus est un état d’esprit, un espace de partage, d’amitié, dans lequel vont se reconnaître des dizaines d’artistes de toutes nationalités. Ils proposent un art total expérimental qui réunit de multiples langages artistiques par leur volonté d’abolir le fossé entre l’art et la vie.

Invité au Festival par Daniel Spoerri, Ben s’expose comme sculpture vivante pendant 15 jours et nuits dans la vitrine de laGallery One. L’année suivante, dans le prolongement de cettecollaboration, Ben organise à Nice la dernière étape d’une tournée européenne, un Festival Mondial Fluxus et Art Total. Il fonde par la suite un groupe niçois, le Théâtre d’Art Total, déclarant que le théâtre n’est pas sur scène, mais dans la rue, dans la vie.

Les actions de ce groupe se déroulent sur la Promenade des Anglais et un concert est organisé dans le salon de l’Hôtel Scribe. Au Théâtre de l’Artistique, Ben, Maciunas, Erébo et Serge III jouent des pièces Fluxus, dont Paper Piece de Ben Patterson etDuo for Violin de La Monte Young.

Pour Ben, « tout est art » et il continue de faire vivre l’esprit Fluxus au travers de ses œuvres.

 

Gestes et actions de rue (1958-1972)

Regarder le ciel (1963), Me marier (1964), Couper la moitié de ma barbe (1966), Cirer les chaussures des autres (1971), Marcher (1969) ou encore Faire des grimaces (1962) : ces gestes et actions, et tant d’autresencore, que Ben a effectués le plus souvent en public, à une seule ou plusieurs reprises, sont pour lui des œuvres d’art à part entière. Avec ses Gestes, Ben amène l’art dans la rue.

En 1973, plus de soixante de ces actions ont été représentées et matérialisées dans une série de tableauxdescriptifs, tels des fiches techniques d’archives. Représentation de ces gestes, en mots et en images, ilsrépertorient a posteriori les actions dans un ensemble cohérent daté de 1958 à 1972.
Le sens des Gestes se résume en un seul : Regardez-moi cela suffit (1963-1965), comme on peut lire sur lapancarte avec laquelle Ben s’est exposé sur la Promenade des Anglais à Nice.

 

Regardez moi cela suffit, 1962 Promenade des Anglais Nice © Ben Vautier

 

Ben – Parcours contemporain

Au travers d’une succession de thématiques, de ses Petites idées jusqu’aux Nouvelles écritures, en passant par les Miroirs, la Photographie, le Temps ou la Mort, Ben propose une lecture contemporaine de son œuvre. Il poursuit son introspection dans un parcours à travers lequel le visiteur est invité à son tour à s’interroger sur sa condition, son temps, sa société. Chaque nouveau mot, chaque nouveau geste participe d’une quête de sens et de vérité.

La signature (1958 – 2019)

«Il n’y a pas d’art sans signature. On ne peut rentrer dans l’histoire de l’art sans signature et sans date. Lesœuvres dites collectives n’existent pas. Il y a toujours un détective pour chercher à savoir qui l’a faite etquand. Même pour les grottes de Lascaux on commence à traquer la personnalité de l’artiste et on cherche sa signature. Je me suis dit alors que si l’art n’était qu’une question de signature pourquoi ne pas faire un tableau avec juste ma signature ; exposé à partir de 1958, un peu partout.»

Les cageots (1960 – 2015)

«Il y a le grand art, qui est dans les musées et puis dans la rue, il y a le marché aux légumes. Et dans le marché aux légumes, il y a la vie de tous les jours et au musée, il y a l’artiste qui dit : “J’aimerais exposer lavie de tous les jours”. Alors j’ai écrit sur des cageots des phrases entendues au marché.
J’aime aussi le cageot parce que c’est un support gratuit que l’on trouve jeté par centaines au marché. C’est mon petit côté radin.»

Le temps (1961 – 2019)

«Certains pensent que l’argent est très important. D’autres que c’est la santé. Moi je pense comme John Cage l’a dit une fois : l’important c’est l’emploi du temps. Un milliardaire, le dictateur, le clochard emploient chacun le temps différemment, mais n’ont que 24 heures dans une journée. Et c’est l’usage qu’ils font de ces 24 heures qui est important. Le temps est un thème que j’ai commencé à travailler à partir de 1976, bien que j’aie signé le temps en 1960.»

Le collectionneur pauvre (1989 – 2015)

«J’ai insisté pour que cet espace existe parce que quand je vais chez l’Abbé Pierre et que je vois un tableau qui ressemble à du Gauguin, à du Picasso, à n’importe quel autre artiste, je le prends parce que ça colle à monhistoire de l’art parce que dans l’histoire de l’art, c’est le style qui compte et le style c’est la répétition.»

Portraits

«Je vois toujours deux têtes partout. Vous me montrez une casserole j’y vois une tête, deux chaussures parterre, je vois une tête, c’est même devenu un problème pour moi de ne pas les voir. Je me rappelle que mamère disait : “Le petit fait des portraits très ressemblants”. C’est pas vrai. Néanmoins, aujourd’hui je me senslibre de faire des têtes. Le jour du vernissage je réaliserai mon autoportrait à 19h30.»

vue d’exposition photo Benoit Barbagli

 

Section cinéma

Caméra au poing Ben a constitué un fonds filmique considérable sur une période de soixante ans dans lequel apparaissent anonymes et artistes, dans des situations courantes telles qu’à la terrasse d’un café, lorsde vernissages ou de happenings.
Sont présentés ses premiers films archivant dès les années 60 ses actions de rue, ses films conceptuels etégalement ses dernières créations.

Le premier film : CANNES VILLE 1963

Pendant le Festival de Cannes en 1963, Ben pose desaffiches sur les murs de la ville :
Ben créateur de l’art total présente et signe, dans lecadre du Festival son film extraordinaire CANNESVILLE 1963.

Pour faire ce film, proposé à Georges Maciunas, Ben devait louer une salle de cinéma ; annoncer un filmd’avant garde ; il aurait installé ses caméras, trois si possible, cachées dernière l’écran ou sur les côtés, dansles rideaux. Ces caméras auraient filmé la salle vide, puis le public entrant s’assoir, le public s’impatientant de ne pas voir le film commencer, le public, furieux ou pas, demandant de se faire rembourser, quittant la salle peu à peu ; la dernière image du film et la première étant la salle vide.

LE NON FILM (2003)

Ce film expérimental traite de la recherche de la vérité, de la vie, de l’égo et en général de ce qu’est faireun film vrai. Il révèle le fonctionnement de sa réflexion dans la réalisation de son œuvre, l’ambiance et laprésence de son entourage en une succession de séquences drôles, sensibles, provocatrices et intimes.

 

Artistes invités

Comme il a toujours tenu à le faire, Ben invite des artistes, historiques ou émergents, reconnus localement ou internationalement, connaissances récentes ou amis de longue date, rencontrés au gré de ses activités. Il leur propose un espace dans la halle pour présenter leurs œuvres, projections, performances ou poésies.

Marcel Alocco, Christian Balmier, Benoît Barbagli, Tom Barbagli, Marcel Bataillard, Charles Sebban dit Bébert, Emmanuel Benichou, Sylvie Boulloud, Frederik Brandi, Anna Byskov, Vincent Calassi, Martin Caminiti, Max Cartier, Catherine Cattaneo, Baptiste César, Marc Chevalier, Robert Combas, Verana Costa, Sandra D.Lecoq, Noël Dolla, Louis Dollé, Jean Dupuy, Kristof Everart,Jacqueline Gainon,Jean-Baptiste Ganne,Olivier Garcin, Jo Guichou,Laurie Jacquetty, Lyonel Kouro, Krajewicz et Rowlands Arnaud, Labelle-Rojoux, Thierry Lagalla, Patrick Lanneau, Natacha Lesueur, Jean Mas, Florent Mattei, Maurice Maubert, Patrick Moya, Henri OlivierYoko Ono, Gérald Panighi, Jean-Luc Parant, Louis Pastorelli, Pascal Pinaud, Michel Rabanelly dit Raba, Caroline Rivalan, Franck Saïssi, Alain Snyers, Stéphane Steiner, William Sweetlove, Monique Thibaudin, Agnès Vitani, Anne-Laure Wuillai, Junko Yamasaki
Sont également exposées des pièces de sa collection, commencée en 1958, dévoilant ainsi l’aspect collaboratif et collectionneur de Ben, parfois mécène.

 

AntakiArman, Hélios Azoulay, Michel Batlle, Ruy Blas, Robert Bozzi, BP, Jean-Pierre Bruno, John Cage, Denis Castagnou, Denis Castellas, Jacques Charlier, Giuseppe Chiari, Albert Chubac, Philip Corner,Béatrice Cussol, Daniel Daligand, Raymond Denis, Charles Dreyfus, Marcel Duchamp, Joël Ducorroy, Robert Erébo, Robert Filliou, Gregory Forstner, Joëlle Gainon, Alexandra Guillot, François Guinochet, Jacques Halbert, Max Horde,  Isidore Isou, Pascal Josse,  Konny, Maurice Lemaître,  Jacques Lizène, Serge Maccaferri, Jonier Marin,  MissTic,  Olivier Mosset, Bernard Pagès, Francois Paris, Philippe Parreno, Bruno Pélassy, Présence Panchounette, Philippe Perrin, Jacques Pineau, Nicolas Privé, Maxime Puglisi, Jonhson Ray, Robert Roux,  Serge III, Bernard Taride, Cédric Teisseire, Bernard Venet, Jean-Luc Verna, Ultra Violet ….

Ben a toujours favorisé les rencontres, les confrontations, les débats et la création. À partir de 1965, dans la mezzanine de son magasin, la galerie Ben doute de tout, il expose tous les artistes qui l’intéressent : Boltanski, Sarkis, La Monte Young, Alocco, Venet … En 1972, il ouvre La fenêtre, où il présente l’avant- garde niçoise. En 1975, il organise chez lui à Saint-Pancrace les Pour ou contre, au cours desquels il anime des débats et expose notamment Supports/Surfaces, Figuration Libre, Fluxus, Arman, Daniel Spoerri, Gilli et Serge III. En 1999, il ouvre consécutivement à Nice le Centre du Monde, rue du Lycée, suivi en 2011 parl’Espace à débattre, rue Vernier, et en 2017 Le César, dans le Vieux-Nice.

Il est aussi à l’origine de grandes expositions collectives. En 1977, À propos de Nice représente l’ensemble de la nouvelle création artistique niçoise pour l’ouverture du Centre Georges-Pompidou à Paris. En 1983, il organise une exposition de la jeune création du sud sur les quais de l’ancienne Gare des Chemins de fer de Provence, Un artiste peut en cacher un autre. En 2003, Fluxus Nice rassemble le mouvement Fluxus international et français dans différents lieux avec du théâtre, des expositions, performances, conférences et concerts. Il récidive en 2006 avec Le tas d’esprits à Paris, rue de Seine. En 2016, c’est le Palais idéal du Facteur Cheval à Hauterives qui reçoit ses invités.

“Le Tas d’esprits “, 2006 Paris

 

 

 

Section débats

En 1958, un jour, sur la Promenade des Anglais à Nice, Ben rencontre François Fontan. Aimant tous deux la discussion et les débats, ils se retrouvent tous les soirs pour discuter vie, sexe, peuples, politique internationale, cultures, langues, ethnies. Tous sont bienvenus pour participer aux discussions. On parle desidées de Wilhelm Reich, de Marx, de Freud, etc. La position de François Fontan : l’avenir politique du monden’est pas dans l’uniformité mais dans la diversité.

En 1974, s’animent à l’occasion des Pour ou contre les premiers débats à Saint-Pancrace, sur la pelousechez Malabar et Cunégonde. Il y a un micro, une grande table, un buffet et on discute jusqu’à tard dans lanuit. Certains viennent pour la prise de parole, d’autres pour les merguez. Parmi ces Pour ou contre, on sesouvient du Tas d’Arman, de la discussion avec Combas et Di Rosa, de l’exposition d’Olivier Mosset et son arrivée bruyante avec 80 motards de la Bastille et des prises de bec entre Martine Doytier et Noël Dolla.Cultivant cette tradition, Ben aménage dans la grande Halle du 109, un espace avec plusieurs canapés, des tapis au sol, une table pour poser des verres, un grand tableau blanc avec des feutres, un micro, de la musique, des livres et quand il sera là, il lancera un débat et invitera le public à participer.

Section performances

 


Le Ring, 2012Exposition Ben signe NiceCentre d’Art de la Villa Arson, Nice

À l’occasion de cette exposition, Ben installe un ring de boxe, comme il l’avait fait en 1972 lors de sonexposition à la Documenta 5 à Kassel en Allemagne. C’est sur ce ring que Joseph Beuys, dans le cadre d’uneAction d’adieu, avait alors participé à un combat de boxe avec l’étudiant en art Abraham David Christian. En 2012, pour les 50 ans du mouvement Fluxus, Eric Mangion, directeur du centre d’art de la Villa Arson, invite Ben qui renouvelle l’installation, et organise des performances sur ce ring pour l’exposition Ben signe Nice. Les artistes se succèdent en rounds de 3 minutes 33 secondes, temps imposé pour exécuter leurperformance. S’y succèdent joyeusement de la danse, de l’expression corporelle, de la musique, du théâtre, des défilés et bien sûr des pièces Fluxus. Chaque action, réalisée en public, est filmée puis transmise endifféré sur un écran placé au centre de l’installation. Les performances ont eu lieu durant plusieurs semaines, chaque mercredi, à 18 heures 33. Ben se présente en chef d’orchestre et arbitre, retrouvant ainsi les bases du mouvement Fluxus.

En 2013, avec la ville de Blois, Ben ouvre la Fondation du Doute. Le ring devient un espace pour le Combatd’idées, pour l’exposition inaugurale de ce nouveau centre d’art qui présente une collection de plus de 300 œuvres Fluxus.
Ce ring revient dans la grande Halle, au cœur de l’espace, autour d’un programme de performances, plaçant ainsi l’expression et les idées au centre de la vie de l’exposition, dans la tradition de Fluxus qui clame que l’art c’est la vie.

 

Biographie

Ben est l’un des artistes majeurs du XXe siècle connu pour ses actions et ses peintures. Sa production,à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il a deplus particulier, réussit à faire de la vie un art. Sont ainsi entrés dans son œuvre des univers aussi éloignés duchamp artistique que l’ethnisme, l’ego ou la vérité. Ben bénéficie d’une incroyable popularité grâce à sesécritures, qui allient la plus grande impertinence et la plus grande justesse.

Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, est un artiste français d’origine suisse. Né le 18 juillet 1935 à Naples,de mère irlandaise et occitane, et de père suisse francophone, il est le petit-fils de Marc Louis BenjaminVautier, peintre suisse du XIXe siècle. Il vit ses cinq premières années à Naples. Après la déclaration de guerre,en 1939, Ben et sa mère vont multiplier les voyages : Suisse, Turquie, Égypte, Italie, pour enfin s’installer àNice en 1949. Il étudie à l’école du Parc-Impérial et à la pension du collège Stanislas. Sa mère lui trouve un travail à la librairie Le Nain Bleu en tant que garçon de course, puis lui achète une librairie-papeterie.

À la fin des années 1950, il la vend pour ouvrir une petite boutique, dont il transforme la façade en accumulant quantité d’objets et dans laquelle il vend des disques d’occasion. Rapidement, sa boutique devient unlieu de rencontres et d’expositions où se retrouvent les principaux membres de ce qui deviendra l’Ecolede Nice : César, Arman, Martial Raysse, etc. Proche d’Yves Klein et séduit par le Nouveau Réalisme, il estconvaincu que « l’art doit être nouveau et apporter un choc ». Au début des années 1960, commence le jeu des Appropriations. La règle établie par Yves Klein visait à s’approprier et signer le monde en tant qu’œuvre d’art sans jamais copier et en étant toujours le premier. Duchamp avait les chiffons, Christo les emballages, Arman les Accumulations, Klein le Monochrome, Ben va signer tout ce qui ne l’a pas été : les trous, les boîtesmystérieuses, Nice, les coups de pied, Dieu, les poules, etc., reliant l’art et la vie, expliquant que tout est artet que tout est possible en art. Essentiellement, Ben est un artiste conceptuel, un artiste de l’idée. C’est un provocateur, un railleur, un iconoclaste, il est inclassable.

 

Ben, Je signe tout, 1970 Saint Pancrace, Nice
© Jacques Strau

« Les Gestes de Ben, qu’il a commencé à effectuerà la fin des années 1950, ont maintenant leur placeau panthéon de la performance. Ses Ecritures sont des œuvres radicales, révolutionnaires. Ses travaux sur les attitudes et les conditions sociales révèlent un grand humanisme. Ben a une énergieintarissable, qui produit un flux d’informations,d’opinions, de livres, d’essais et de documents Internet. Il n’est pas l’artiste cliché enfermé dans sa tour d’ivoire mais plutôt un artiste de la rue. » Jon Hendricks, 2010.

Ben vit et travaille depuis 1975 sur les hauteurs de Saint-Pancrace, colline niçoise. Ses oeuvres sont présentes dans les plus grandes collections privées et publiques du monde, notamment au Museum of Modern Art de New York, au WalkerArt Center de Minneapolis, à l’Art Gallery of New South Wales de Sydney, au Museum ModernerKunst Stiftung Ludwig de Vienne, au MUHKA d’Anvers, au Stedelijk Museum d’Amsterdam, au musée de Solothurn, au Centre Georges- Pompidou et au Musée National d’Art Moderne de Paris, ainsi qu’au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice.

 

 

Ben, par Bernard Blistène

Directeur du Musée national d’art moderne, Centre Georges-Pompidou

L’époque est amnésique. Elle célèbre à l’envi celles et ceux qui « performent », manière de laissercroire qu’ils déjouent le système. Plus une exposition sans présence du corps. Plus un projet sans unedimension pluridisciplinaire. Plus une manifestation sans réconciliation des contraires. L’art est partout et chaque rendez-vous est là pour le prouver.
Le dissensus s’abime dans des représentations complaisantes. On met en scène les malheurs du monde avec l’idée d’en être les témoins et les accusateurs. La bonne conscience fait son travail et le tour est joué.

Ben Vautier voit le monde autrement. Soixante ans qu’il nous apostrophe et nous renvoie à nosvanités vaines. Soixante ans qu’il s’escrime et s’exprime, se démène et s’enflamme dans un pêle-mêle mêlant le tragique et la farce, la souffrance et la joie, le pour et le contre. Eloge de la difficulté d’être soi,autocritique de l’égo, aphorismes en tout genre. Ben est là, entre vérité et mensonge, entre impertinence et sagesse. Ben est un artiste nécessaire.
De la fin des années 1950 à aujourd’hui, Ben met en scène et se met en scène au cœur d’un monde dont il ne finit jamais de dire qu’il l’effraie et l’amuse. Ben vocifère et tempête. Il écrit et il apostrophe. Il gesticuleet parle fort. Il est savant et populaire. Ben est sans doute l’un des plus extraordinaires animaux humainsqu’il m’ait été donné de côtoyer.

De tout cela, de ce combat quotidien contre lui-même et le temps qui ne cesse de filer, Ben fait uneœuvre à nulle autre pareille, une œuvre reconnaissable entre toutes. Familière et inventive. Une œuvre qui lui ressemble et dans laquelle tout un chacun, un jour dans sa vie, s’est reconnu et retrouvé. Nous avons tous en nous quelque chose de Ben Vautier, tant Ben Vautier nous dit quelque chose de nous-mêmes, de notre misère et de nos joies, de nos peurs et de nos vanités, de nos désirs et de nos échecs. Bref, Ben est à lui seul l’homme à la recherche de la vérité, sans doute un moraliste. Jamais un moralisateur.
Il faut toujours et encore regarder l’œuvre de Ben. Il faut en suivre le cours et les métamorphoses. Il faut le voir chercher à construire son langage. « Je dessinais des formes que je jetais si je retrouvais leur sourced’influence », écrit-il au sujet de ses premiers travaux. Il faut l’entendre chercher « un début de personnalité »lorsqu’apparait en 1957, la forme de la Banane. Et puis, viennent les Lignes, les Tâches, les Sculptures d’Objets, les Objets suspendus, le Vomis, le Déséquilibre, les Trous, les Sculptures vivantes, le Manque et le Tout… Le Tout comme la recherche de la réalité en sa totalité, le Tout pour que rien ne lui échappe. Entreleurre et maitrise. Sans doute une superbe définition de la création.

Car Ben est un créateur. Le mot semble galvaudé et lui va bien. Un créateur qui expose, signe et vend Dieu, son rival, à n’importe quel prix. Un créateur qui court et rend justice aux Terrains vagues. Un créateur qui donne forme aux mots et invente, comme le dit son copain Jon Hendricks à l’occasion du Strip-tease intégral de Ben, une peinture-mot. Et puis, il y a les Gestes qui, au-delà des Actions – ou « Aktion », si vous voulez faire germanique et savant – au-delà des « Performances » et autres « Happenings », des « Events »de George Brecht avec lesquels ils entretiennent une tendre affinité, sont l’expression même de la vie danstous ses états, du corps dans toutes ses manifestations : « Me cogner la tête contre un mur », « Cracher »,« Cirer les chaussures des autres », « Creuser un trou et vendre de la terre », « Uriner », « Rentrer dans l’eautout habillé avec un parapluie », « Me peindre », « Me battre »… J’en passe et des meilleurs. Tout dire, tout faire, ne jamais s’interrompre, ne pas connaitre le repos. Le corps, son corps, le mien, le vôtre dans tous ses états pour ne jamais cesser de lutter contre l’inéluctable. Ben, jamais hors-jeu. Ben, « notre contemporain », dans l’urgence absolue d’être et de laisser des traces. Pour ne jamais disparaître.

Bernard Blistène, 2018

 

Le 109

Pôle de cultures contemporaines

La ville de Nice a engagé, dès 2008, un projet de reconversion des 18 000 m2 de ses anciensabattoirs en un pôle de cultures contemporaines, contribuant au rayonnement culturel de la cité. Répondant à un réel besoin de se doter d’un outil de recherche et de création, cette mutation a commencépar l’installation dans une partie du site d’un collectif d’artistes – La Station, association défendant l’art contemporain par la production et l’exposition.

Dans le même temps, la ville a mis en place une mission de réflexion intitulée Chantier Sang Neuf,afin d’élargir ce processus de mutation à tout le site et à toutes les expressions artistiques ; réflexion concrétisée par la création de la Grande Halle (un espace de 2000 m2), du Frigo 16, de la Table Ronde ;tous ces espaces pouvant recevoir diverses programmations autour des musiques actuelles, d’expositions, de conférences et débats. Cette forme expérimentale du projet s’est déroulée jusqu’en 2015 par diverses actions de productions, de résidences (avec notamment La Compagnie Antipodes) et de manifestationstemporaires.
Depuis 2016, après des travaux significatifs de transformation de ses locaux, le 109 commence une nouvellevie permettant l’accueil d’autres acteurs majeurs de la vie culturelle niçoise. Le projet entre dans une deuxième phase de consolidation de ses objectifs par l’installation de 29 ateliers municipaux de plasticiens ; du Forum d’Urbanisme et d’Architecture ; de l’Entre-Pont, une fédération d’une trentaine d’associations de spectacles vivants ; de la compagnie de danse Antipodes ; de Botox(s), réseau d’art contemporain Alpeset Riviera ; du SACA, Syndicat des Architectes de la Côte d’Azur. Avec l’énergie produite par ses multiplesoccurrences, le 109 tend à conforter son rôle d’authentique vivier de création.
Dans sa nouvelle configuration, Le 109 se positionne comme une interface essentielle à la création contemporaine dans le paysage culturel local, national et international par un travail de coordination desactions menées par les protagonistes du site mais surtout par une programmation riche, diverse et ambitieuseen son sein tournée vers différentes typologies des problématiques culturelles, artistiques et sociétales denotre époque.

le109.nice.fr www.facebook.com/le109nice/

 

Le 109 © Cédric Teisseire

La Station

La Station a pour principal objectif de soutenir et de diffuser la vie culturelle et artistique contemporaineà Nice par tous les moyens et dans toutes les formes que celle-ci revêt.
Fondée à Nice en 1996, l’association Starter pilote le projet de La Station. La particularité de cette association est de faire cohabiter – à son origine dans une ancienne station service en centre ville – des espaces d’exposition ouverts au public et des ateliers de production.

La Station participe à ce phénomène, paru en Europe dans les années 90, comme une alternative dans la diffusion et la production artistique, par l’émergence de centres d’artistes auto-gérés appelés aussi ArtistRun Spaces.
La Station s’est donnée pour vocation de mettre en valeur la production artistique qui se fait dans cette ville, et attirer d’ailleurs, de France et d’Europe, des pratiques très contemporaines de l’art. Elle a pour but notamment d’aider les artistes et de participer au développement, à la promotion et à la diffusion de leurs activités.

C’est dans une volonté de proposer un maillon supplémentaire reliant au plus près les artistes, les institutions, les centres d’art, les galeries et le public, que La Station trouve sa pertinence, en tentant d’apporter une valeur ajoutée à un panorama culturel existant.
En octobre 2009, La Station s’est installée dans la Halle sud des anciens entrepôts frigorifiques mis à disposition par la Ville de Nice appelé désormais Le 109. Ces locaux rénovés ont une superficie de 1 000 m2 et sont partagés en espaces d’exposition ouverts au public et en ateliers. Une douzaine d’artistes y travaillentet participent à la vie, à l’organisation et au maintien d’une telle entreprise, par une mise en commun des compétences.
Des expositions, des performances sont proposées au public, ainsi que certains événements plus particuliers : lectures, séances d’écoute, concerts, projections vidéos, conférences …
Outre sa programmation intra muros, La Station a acquis au fil des années une audience nationale eteuropéenne grâce à des expositions organisées dans diverses villes à l’étranger.

www.lastation.org www.facebook.com/lastationstarter/

La vie c’est, 2003, acrylique sur toile, 160x130cm © Ben Vautier

 

 

Azimuth

AZIMUTH

Benoît Barbagli, Tom Barbagli, Evan Bourgeau

Camille Franch-Guerra, Omar Rodriguez Sanmartin

Florent Testa, Anne-Laure Wuillai

Vernissage vendredi 12 avril à partir de 18h

Exposition du 13 avril au 28 juin 2019

Avec la participation de

Célia Vanhoutte, scénographie énergétique

Frédéric Blancart, commissaire d’exposition

« “Qui nous a traînés ici ? Je le maudis !“
Cette phrase revenait souvent avec ces variations :
“Mes mains sont gelées !“, “Je suis encore tombé dans un trou !“, “Ce n’est pas le bon chemin“.
Parfois la vallée taisait les grognements, à d’autres instants elle leur offrait un puissant écho. À 2500 mètres d’altitude, dans les montagnes du Mercantour, la traversée du Trécolpas vers le refuge de la Cougourde fut bien plus ardue que nous l’avions imaginé. Tout d’abord parce que les raquettes de premier prix en dévers, ça ne marche pas. Ça déchausse tout le temps, tu perds l’équilibre, tu tombes sur le côté et puis bon courage pour te relever. […]
Du courage, il en fallait pour se lancer dans cette aventure, pour quitter nos ateliers et  penser que nous allions faire des pièces là-haut, “en communion avec la nature“, qu’ils disaient ! 
Et dans les derniers mètres de la journée, les plus durs de tous, revenait encore cette phrase : “Mais pourquoi fait-on ça ?“
Oui pourquoi ? On tente de vous expliquer : Nous avons à créer des œuvres pour une exposition le 12 avril 2019 à la Galerie Eva Vautier. 
Quelques semaines plus tôt, le titre avait été décidé : “Azimuth“. Entre Exode, Exotopia, Azimut tous azimuts, “Azimuth“ avait triomphé. »
Extrait, Tous Azimuth, chapitre I, 2019.

La Galerie Eva Vautier et les artistes Benoît Barbagli, Tom Barbagli, Evan Bourgeau, Camille Franch-Guerra, Omar Rodriguez Sanmartin, Florent Testa, Anne-Laure Wuillai, accompagnés du commissaire Frédéric Blancart*, et d’une scénographie énergétique proposée par Célia Vanhoutte, présentent l’exposition Azimuth.
À l’origine, chemin ou direction, le terme « azimuth » désigne en topographie l’angle horizontal établi depuis la direction du nord, vers celle d’un point à l’horizon.

Entre traversées périurbaines quotidiennes, désirs d’escapades sauvages et protocoles artistiques, l’exposition Azimuth débute par une démarche collective.

Non loin d’un processus performatif, les huit amis se réunissent pour une excursion inaugurale vers le Mont-Cima, avec comme point de départ, le pas de porte de chacun. La marche ou le parcours des rues, ruelles, chemins, puis sentiers, gagne le point le plus haut, le plus lointain, que le consentent huit corps en accord, à neuf jours du solstice d’hiver.

Dans une seconde ascension, le commissaire Frédéric Blancart se joint aux artistes, pour ensemble, s’isoler dans un refuge de haute montagne, après un tumultueux périple à travers cimes enneigées, pierriers et lac gelé. À plus de 2000 mètres d’altitude, la neige, comme empreinte de chacun, se fait sculpture éphémère : fosses ou monticules, lignes en creux ou en relief, sillages de directions différentes et convergentes en un même azimut.

Loin de se limiter à ces deux expéditions, la démarche perdure et annonce d’autres explorations et quêtes de nouvelles contrées, terres et mers.

Si la marche est un prétexte au rassemblement, chacun la conçoit à sa manière, révélant chaque individualité, comme interdépendante des autres. Certains performent, prélèvent et archivent, d’autres soignent, cultivent et assemblent.

Les marches engagées pour l’exposition, telles des échappées, libératrices des contraintes communes, révèlent comme une primauté, animalités et fantasmes enfouis, parfois envolées lyriques d’un corps à corps avec la nature.

Esquissant les contours d’un territoire parcouru, l’exposition appelle à une déambulation, à travers installations, sculptures, dessins, photographies et vidéos. Les œuvres retracent la multiplicité des parcours : chemins escarpés ou routes goudronnées, ascensions rocheuses ou plongées marines, voyages introspectifs ou collectifs.

Celia Vanhoutte, praticienne en médecine traditionnelle chinoise, accompagne les artistes des premières marches jusque dans la composition de l’exposition. Se focalisant sur les éléments et leurs matériaux elle élabore une scénographie énergétique qui dessine, sous un cheminement a priori arbitraire, des complémentarités et tensions entre les oeuvres.

Le commissaire Frédéric Blancart et le poète Tristan Blumel, parmi d’autres invités, ponctuent l’exposition par différents évènements, toujours dans un jeu de résonances et de déplacements.

L’exposition Azimuth, à la fois une et multiple, révèle une proposition collective, générée par l’entrecroisement de huit perspectives singulières.

L’exposition Azimuth s’inscrit dans le parcours à échelle régionale Des marches, Démarches, coordonné par le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, associé au Centre d’Art de Digne-les-Bains, à l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux et au Laboratoire de Grenoble.
À travers expositions, installations, performances et évènements, organisés durant l’année 2019, les acteurs culturels du territoire, s’unissent autour d’une dynamique commune. Des marches, Démarches, sur une proposition artistique de Guillaume Monsaingeon, impulse le mouvement en tant que pratique artistique : marcher, courir, grimper, pédaler, nager, selon des rythmes qui peuvent aller jusqu’au silence immobile, en parcourant des territoires qui peuvent être intérieurs, escarpés, bucoliques, urbains … Des marches, Démarches, explore l’incroyable richesse des déplacements à échelle humaine.

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Frédéric Blancart a bénéficié de la résidence curatoriale ACROSS de thankyouforcoming, résidence au cours de laquelle il rencontra les artistes Camille France-Guerra et Evan Bourgeau*

 

 

Vue d’exposition, AZIMUTH, Galerie Eva Vautier
© crédits photographiques François Fernandez, Benoît Barbagli

Drawing Now Art Fair du 28 au 31 mars 2019

DRAWING NOW ART FAIR

 

Ben Vautier artiste en focus

Gregory Forstner, Natacha Lesueur, Gérald Panighi, François Paris et Julien Beneyton artiste invité

 

 Galerie Eva Vautier, STAND C13, Drawing Now Art Fair, Le Carreau du Temple, Paris

Pour cette nouvelle participation au salon Drawing Now, la Galerie Eva Vautier présente les dessins de Ben Vautier, Gregory Forstner, Natacha Lesueur, Gérald Panighi, François Paris et Julien Beneyton artiste invité.

Le focus du stand est dédié à Ben Vautier, avec une sélection de dessins rares et historiques, d’autres récents, constituant un ensemble d’écritures et aphorismes sur papier. Depuis 1958, Ben tisse par l’écriture, peinte ou dessinée, des passerelles entre l’art et la vie. Les supports qu’il utilise, au départ pancartes et affiches, puis toiles et papiers noirs, affirment le caractère pictural de ses dessins actuels : écritures manuscrites au stylo correcteur blanc sur fond noir. Avec un ton proclamatoire et provocateur, ses dessins déroulent le fil de sa pensée, mettant en scène son « moi », son égo, ses autocritiques, questionnements et affirmations sur la vie.

Gregory Forstner expose une série de dessins réalisés au fusain, distingués par son geste pictural vif et expressif. Gentlemen à tête de mort, de cochon ou de chien, figures récurrentes du répertoire iconographique de l’artiste, composent un univers étrange emprunt d’allégories.

Les dessins de Natacha Lesueur, hyper-réalistes, reprises méticuleuses à la mine graphite inspirées de sa pratique photographique, sont inédits et réalisés spécifiquement pour cette édition du salon Drawing Now 2019.

Gérald Panighi, révélé l’année passée par son « nuage », propose une composition de nouveaux dessins, toujours navigant entre une imagerie soigneusement négligée et de petites phrases du quotidien, qui par leur assemblage, provoquent un humour grinçant.

Les dessins de François Paris évoquent souvent le corps ou la mécanique, les visages sont absents, les regards se refusent à l’aveuglante lumière du monde. Leur langage, emprunt de la photographie et du cinéma, constitue un récit elliptique.

Enfin, à l’occasion de cette édition Drawing Now 2019, la Galerie Eva Vautier invite l’artiste Julien Beneyton, qui présente deux dessins, restitutions minutieuses d’un environnement immédiat et quotidien : les quartiers populaires et les marchés, les habitants et leurs humeurs, comme le « témoignage d’une époque ».

 


For this new participation to the Drawing Now fair, Galerie Eva Vautier presents drawings by Ben Vautier, Gregory Forstner, Natacha Lesueur, Gérald Panighi, François Paris and Julien Beneyton as a guest artist. The focus of the stand is dedicated to Ben Vautier, with a selection of rare and historical drawings, others are recent, creating a collection of writings and aphorisms on paper. Since 1958, Ben has been spinning, through handwriting, painted or drawn, bridges between art and life. The basis he has been using, some boards and posters at the beginning, then black canvases and papers, affirm the pictorial characteristic of his current drawings: handwritten with a white out pen over a black background. In a declaratory and provoking tone, his drawings open the flow of his stream of thoughts, staging his « Me », his ego, his self-criticism, questionings and assertions on life. Gregory Forstner shows a series of charcoal drawings, distinguished by his sharp and expressive pictorial gesture. Gentlemen with their heads as a skull, that of a pig or a dog, recurring figures of the artist’s iconographic repertoire, compose a strange universe marked with allegories. 

The drawings of Natacha Lesueur, are hyper realistic, meticulous renditions in graphite, inspired by her photographic practice, they are new and especially made for Drawing Now 2019. 

Gérald Panighi, revealed last year with his « cloud », proposes a composition of new drawings, still navigating between a carefully neglected imaging and some short daily life sentences, which, put together, trigger biting humor. 

The drawings of François Paris often evoke the body or mechanics, the faces are missing, the gazes reject the blinding light of the world. Their language, a borrowing from photography and cinema, creates an elliptic tale. 

Finally, for this edition of Drawing Now 2019, the Galerie Eva Vautier invites the artist Julien Beneyton, who presents two drawings, meticulous renditions of an immediate and daily environment: working-class areas and markets, the inhabitants and their moods, like the « account of a time. »

 

Ben Vautier, Parfois l’art me fait pleurer, 2019
Pastels sur papier, 65 x 50 cm

 

Ben Vautier, Le temps plus fort que l’art, 2019
Stylo Correcteur blanc sur papier, 21 x 30 cm

 

Gérald Panighi, Il dort chez ses parents la semaine, 2018
Technique mixte sur papier, 70,5 x 50 cm

Gérald Panighi, J’ai peur quand le téléphone sonne, 2018
Mine de plomb et crayon de couleur sur papier, 49 x 35,5 cm

 

Gregory Forstner, Sans titre, 2019
Fusain sur papier, 180 x 150 cm

 

 

Natacha Lesueur, Une chambre à soi 1, 2019
Mine graphite sur épreuve photographique, 53 x 37 cm

Francois Paris, De l’antique regard absent, 2019
Dessin à la mine de plomb sur papier Arches, 36 x 26 cm

 

 

Julien Beneyton, BEAU RIVAGE, BANDOL, 2015
Acrylique sur papier, 55 x 55 cm
Courtesy & Copyright Julien Beneyton

 

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