EVAN BOURGEAU
Evan Bourgeau travaille en duo avec Camille Franch-Guerra et seul. Il passe par autant de médiums que de recherches, autant de matières que de théories qui animent dans ses pensées des questions anthropogéniques, métaphysique ou bien morales et culturelles. Attaché au mot, à l’écriture : la sémantique est un passage inhérent à son processus créatif ; car écrire est lié à l’errance. Cette errance se retrouve aussi dans ses œuvres poétiques, portées sur le quotidien, le désir, l’amour, l’empathie ou la nostalgie.
Par ses dernières recherches et introspections, ce sont des peintures qui ont été réalisées, des peintures où le vide et la tentative à la fois de l’éviter et de le remplir s’inscrivent dans une connexion entre esprit, main, et support, suivant un état dit « symbiotique » où le corps est donc mis à l’épreuve… Comme un moment méditatif, la main représenterait métaphoriquement « l’œil qui rêve », et la couleur, une interprétation immédiate de l’inconscient.
« Il s’agit d’une jalousie, en quelque sorte, venant de l’infini-ème. Et pour ne pas rester figé, sidéré, j’entretiens alors cette jalousie et je l’exprime, puisque la jalousie précède l’imagination ; elle dépasse la vue. Alors je peux toucher de la pensée l’infini et me représenter la perpétuelle mort et renaissance de toute chose circulant autour de l’être, dans le désir. Non sidéré. »